Technique immunologique servant à détecter une protéine. Cette méthode utilise des anticorps dirigés spécifiquement contre la ou les protéines que l’on souhaite détecter. La technique consiste après migration d’un échantillon biologique sur gel, le transfert et l’immobilisation des protéines sur une membrane synthétique afin de réaliser le marquage qualitatif ou quantitatif par des techniques immuno-enzymatiques ou biochimiques.
Préalablement au transfert sur membrane, les protéines peuvent être séparées par électrophorèse de façon à avoir une meilleur résolution pour la détection d’une protéine d’un mélange.
De façon simplifiée, les protéines peuvent être séparées à l’intérieur d’un gel au sein d’un champ électrique en fonction de leur poids et de leur charge. La composition de ce gel peut varier, ceci ayant une incidence directe sur la migration des protéines mais également leur structure. Essentiellement, on peut distinguer les électrophorèses en conditions natives (la structure de la protéine est parfaitement conservée) ou en conditions dénaturantes (la structure de la protéine est uniformément modifiée pour faciliter sa migration ou sa révélation ultérieure).
Les deux méthodes les plus communément utilisées pour le transfert des protéines sont le transfert électrophorétique pour les protéines déjà séparées en gel et la microfiltration (dot-blotting).
Le système de microfiltration est communément utilisé pour déterminer les conditions de travail pour de futurs nouveaux essais. Dans le cas d’un transfert électrophorétique, un champ électrique est utilisée pour éluder les protéines du gel pour les transférer sur la membrane. C’est une méthode rapide et précise pour transférer les protéines préalablement séparées; elle est préférentiellement utilisé pour sa force de résolution. Il existe deux méthodes pour les transferts électrophorétiques, le système semi-sec et liquide :
Il existe principalement deux types de membrane pour le transfert des protéines ayant chacune leurs propriétés, à savoir les membranes en nitrocellulose et les membranes en polyvinylidene Difluoride (PVDF). De la même façon, il existe de nombreuses formulations pour le tampons de transfert en fonction de spécificités des protéines que l’on souhaite transférer. Parmi les plus utilisés on peut noter le tampon de transfert de Towbin (contenant du Tris, de la Glycine, du méthanol et du SDS).
Il existe plusieurs méthodes de révélation selon si l’on veut détecter les protéines totales ou détecter spécifiquement une protéine. Les méthodes de détection des protéines totales incluent les coloration anionique (Amido Black, Coomassie, Ponceau S), les marquage fluorescent, les marquages utilisant l’or colloïdal ou plus récemment la technologie stain-free.
Les méthodes de détection d’une protéine spécifique incluent les techniques chémiluminescentes et colorimétrique (HRP pour HorseRadish Peroxidase ou AP pour Alkaline Phosphatase), les techniques de fluorescences, de bioluminescences, de chemiluminescences, d’autoradiographies et de façon plus communes les immunomarquages.