L’acidose lactique est une maladie mitochondriale rare causée par la mutation du gène LRPPRC (leucine-rich pentatricopeptide repeat motif containing). Elle est caractérisée principalement par une déficience tissu-spécifique (cerveau et foie) en cytochrome c oxydase, 4e complexe de la chaîne respiratoire ainsi que par des crises fatales d'acidose lactique. Il a été rapporté que ces crises, qui entraînent la mort de 80% des enfants atteints avant l’âge de 4 ans, sont déclenchées, entre autres, par une infection/inflammation et une surcharge nutritionnelle. À ce jour, aucun traitement n’existe pour prévenir ces crises. Dans ce contexte, nous étudions l'impact d'un stress inflammatoire et nutritionnel en utilisant des fibroblastes de peau de sujets contrôles (EBS) et de patients atteints d’acidose lactique (AL). L’objectif général du projet est de vérifier si la mutation du gène LRPPRC rend les fibroblastes plus susceptibles dans des conditions de stress inflammatoire et nutritionnel. À cet effet, la viabilité des fibroblastes est évaluée par microscopie à fluorescence dans les conditions de stress inflammatoire et nutritionnel telles que « tumor necrosis factor alpha » (TNF-α) à 100ng/ml et palmitate à 1mM, et ce, à différentes périodes d’incubation. Les marqueurs Hoechst, caspase-3 et iodure de propidium ont été utilisés pour détecter les cellules viables, apoptotiques et nécrotiques, respectivement. Nos résultats préliminaires démontrent qu’en conditions de stress, les taux de mort cellulaire par apoptose et nécrose semblent plus élevés dans les fibroblastes AL que les EBS. La mutation semble rendre les fibroblastes de patients atteints d’acidose lactique plus susceptibles au stress inflammatoire et nutritionnel. À plus long terme, l’appréciation du bienfait potentiel des acides gras oméga 3 dans ce processus pourrait s’avérer intéressante.