L’encéphalopathie hépatique (EH) est une complication neuropsychiatrique causée par une dysfonction chronique du foie (cirrhose). Le foie ne peut plus maintenir l’hémostase par son rôle de détoxification provoquant entre autres, l’accumulation d’ammoniaque et une augmentation importante du stress oxydatif. La cirrhose provoque la sarcopénie, et les muscles étant le second site de détoxification de l’ammoniaque, nous avons émis l’hypothèse qu’une diète haute en protéines permettrait de diminuer l’ammoniaque et le stress oxydatif. L’objectif de cette étude est d’évaluer le stress oxydatif systémique chez un modèle de rat cirrhotique induit par ligation de la voie biliaire (BDL) nourris avec une diète normale, riche en protéines d’origine animale (lactosérum) et végétale (soya). Le peroxyde d’hydrogène, la modification des protéines sériques par carbonylation et de la peroxydation des lipides (4-hydroxynonénal) seront évalués par essai enzymatique et immunobuvardage. Nos résultats suggèrent qu’il n’y a pas de différence significative du niveau du peroxyde d’hydrogène, de la lipoperoxydation et de la modification par carbonylation des protéines chez les BDL nourris avec les diètes protéiques par rapport aux BDL nourris avec une diète normale. Ces résultats proposent qu’une diète riche en protéines, d’origine animale ou végétale, ne contribue pas à la diminution du niveau de stress oxydatif systémique dans un modèle cirrhotique.