Introduction: Le Syndrome de Leigh version canadienne française (LSFC) ou «acidose lactique» est une maladie mitochondriale rare causée par la mutation du gène LRPPRC (leucine-rich pentatricopeptide repeat motif containing). Elle est caractérisée principalement par une déficience tissu-spécifique (cerveau et foie) en cytochrome c oxydase de la chaîne respiratoire ainsi que par des crises fatales d'acidose lactique. Celles-ci sont déclenchées, entre autres, par l'infection/inflammation et la surcharge nutritionnelle. À ce jour, aucun traitement n'existe pour les prévenir et l'identification d'un modèle expérimental de stress inflammatoire et nutritionnel est essentiel afin d'élucider les mécanismes par lesquels la mutation affecte les cellules LSFC. Méthodes: Nous avons évalué la viabilité des fibroblastes de peau de sujets contrôles et de patients atteints d'acidose lactique par Resazurin dans différentes conditions de stress inflammatoire et nutritionnel, telles que LPS (2 μg/ml), TNF-α (100 ng/ml) et palmitate (1 mM), et ce, à différentes périodes d'incubation (0, 24, 48 et 72h). Résultats: Une diminution significative (p<0,001) de la viabilité cellulaire a été observée 48h après l'exposition de palmitate ou en combinaison avec TNF-α. De plus, une tendance à une susceptibilité accrue au stress est notée dans les fibroblastes de patients LSFC. Discussion/Conclusion: Le stress inflammatoire et nutritionnel semble influencer la viabilité des fibroblastes de patients LSFC. À plus long terme, la modulation de la réponse cellulaire par des agents «thérapeutiques» incluant les acides gras oméga 3, pourrait s'avérer intéressante.